Instant de graisse

 
© Nathalie Jomard- Chat-Bouboule croupion.jpg

Ce matin, j’observe le rituel et étrange ballet contorFionniste de Chat-Bouboule et au passage je m’extasie devant son indéfectible et inébranlable volonté de se toiletter le croupion. Confortablement installé dans une flaque de soleil printanière, il s’agite, il se dandine, il se contorFionne, il roule, il bascule, avec l’espoir chevillé au corps d’atteindre le Saint Graal troudeballifère qu’il rêve d’oindre d’un coup de langue hygiéniste et poporédempteur.

C’est beau comme chant d’Aya Nakamura interprété au un coussin péteur , émouvant comme un poème de Rimbaud remixé au vocoder et fascinant comme un discours présidentiel traduit en toltèque. L’émotion m’étreint devant une telle détermination jamais découragée par l’impitoyable réalité des contingences anatomiques lui interdisant l’accès à son précieux croupion.

Et pour parfaire cet instant de grâce poétique, soudain, un rayon de soleil auréole le félin rectum tel un signal cosmique nimbant la scène d’une aura mystique.

Croyez-moi, c’est le genre de scène qui vous bouleverse l’âme au point qu’après ça à midi, j’ai repris deux fois de la tarte au citron.


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